Transparente,
Dans l’entrebâillement ensoleillé
D’une porte,
Transparente,
Couverte de fleurs
A la douceur de soie usagée,
Un peu passée
Couleur fin d’été.
Chaud, chaud matin,
Dehors sent la transpiration
D’une terre
Qui s’offre au soleil,
Dehors, une odeur de blés murs
Et de foins coupés.
Nue dehors,
Et chaude en dedans,
Je te chante Morning in Blue.
Je t’attends ma liquide semence.
Et tu t’approches tel un chat
A me remodeler la cheville
De tes baisers
Pour remonter
Le long de la cuisse
Jusqu’à boire mon lait
Puis le creux des reins
Les seins déjà mûrs,
Que je t’offre toujours
un par un.
Chaud, chaud matin,
Dans le cou, au pli de l’oreille
Tu me chuchotes
Tes mots cachés.
Ils me font rire et rougir
Dans cette lumière d’ombre
Et de soleil mêlés.
Tu la déboutonnes avec lenteur
Patiemment,
Comme tu le fais si bien,
En te balançant
Contre mes hanches.
Elle glisse la transparente,
En te chantant Morning in Blue.
L’ombre du mur
Ne fait plus qu’un.
Elle a glissé,
Resservie chaude,
La vieille robe,
La transparente.